Dessin&Croquis / Dessins-Défis

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Laurent, de l’association TANUKI, animateur de l’atelier « Dessin & croquis » à la MJC des Ponts Jumeaux et à la MJC Roguet a souhaité permettre à l’ensemble des participants  de ses ateliers de poursuivre leur pratique d’apprentissage, en leur proposant de relever des « défis de dessins ».

La méthodologie n’est pas du tout la même qu’à l’atelier. Ici, pas vraiment de suivi personnalisé, pas de conseil technique en direct, mais des propositions un peu inhabituelles pour inciter à la pratique du dessin et encourager l’autonomie dans la réponse au défi.

 

Un grand Bravo à l’ensemble des participants et un grand MERCI à Laurent.

Retrouvez les résultats sur le site de l’association TANUKI

 

Défi n°1

 

Sujet : Un objet vivant (ou presque vivant) de votre environnement proche.

Outils et techniques employées : libre.

Format et Dimensions : Carré (15X 15cm, ou 20×20 cm).

Durée de l’exercice : 3 fois 20 minutes maximum (avec possibilité de présenter un travail poursuivi au-delà).

Délai : 10 jours.

 

 

 

 

 

 

 

Défi n°2

 

Après un premier défi thématique, cet exercice relevait d’une technique de dessin : il consistait à dessiner le sujet de son choix, mais uniquement à l’aide d’un gros feutre noir, et sans crayonner préalablement.

Sujet : libre.

Outils et techniques employées : un gros feutre noir.

Format : carré.

Durée de l’exercice : libre.

Délai : 15 jours.

 

Défi n°3

 

Cette fois-ci le défi était à la fois thématique et technique : il s’agissait de réaliser un portrait en 2 couleurs.

 

La méthodologie proposée se fondait sur l’utilisation de forts contrastes entre des zones lumineuses et des zones sombres, imbriquées l’une dans l’autre. L’exercice consistait à déterminer dans un dessin, une peinture ou une photo librement choisie un fort contraste lumineux, de sorte à supprimer les nuances de gris et à découper des zones claires et des zones sombres.

Sujet : Portrait librement choisi.

Outils et techniques employées : libres, couleur sur fond coloré.

Format : carré.

Durée de l’exercice : libre.

Défi n°4

 

Pour ce quatrième défi, nous somme revenus à une proposition thématique, et de saison : le sapin (et ses co-pins…)

Au fil des ans je suis parvenu à la conclusion que l’arbre est un objet de la pratique artistique qui se prête, voire encourage, à une très grande diversité d’approches stylistiques. C’est vrai de toute thématique, qui n’oblige jamais à un traitement spécifique, mais à mes yeux cela s’accentue encore dès que le regard artistique se porte sur cet objet particulier.

Cela s’est vérifié avec le conifère : aucun des dessins que vous allez voir ne ressemble à un autre. La nature sauvage constitue une formidable source d’inspiration pour les artistes, et cette collection de dessins en apporte une nouvelle preuve.

J’avais certes demandé de prêter une attention particulière au cadrage. Mais outre la diversité de composition, de couleurs et de graphisme, une autre tendance est apparue parmi les travaux, sans que je n’y ai incité quiconque dans l’énoncé : l’approche picturale, à savoir un traitement plus « peint » que « dessiné ». C’est peut-être que notre bibliothèque mentale artistique est habitée des nombreuses toiles représentant des sapins en hiver… ou en été.

Encore une fois, la composition de ces planches de dessins, qui peut paraître calculée, doit tout au hasard: les œuvres sont présentées dans l’ordre de leur arrivée.

Laurent Claret, 11 janvier 2021.

Sujet : Le sapin ! Ou des sapins…

Outils et techniques employées : libres.

Format : carré (de préférence).

Durée de l’exercice : libre.

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Défi n°5

 

Défi n°5 : L’Inde et les couleurs

Cette thématique est directement liée à un projet étudiant porté actuellement par la MJC des Ponts-Jumeaux, qui devrait donner lieu à une exposition en mars 2021 : “L’Inde et les couleurs”.

Cette fois, je n’ai pas donné de consignes strictes. En dehors de l’usage évident de la couleur, chaque personne était libre d’approcher le sujet à sa manière et de l’interpréter avec la ou les techniques de son choix.

J’ai simplement conseillé quelques types de recherches internet, et fourni un exemple non-restrictif de dessin :

Les productions que vous allez découvrir nous permettent d’aborder et d’imaginer des aspects très différents de cette immense région du monde. Cette fois-ci, elles sont accompagnées d’indications qui éclairent le sujet et sa réalisation technique.

Et dans leur diversité graphique, elles nous invitent à une grande « fête des couleurs »…

Laurent Claret, 3 février 2021.

 

Sujet : L’Inde et les couleurs (d’après dessin, peinture ou photo, voire souvenir pour celles et ceux qui s’y sont rendus…)

Outils et techniques employées : libres.

Format : libre.

Durée de l’exercice : libre.

 

 

Défi n°6

 

Défi n°6 : Le pinceau sec

Cela consiste simplement à utiliser l’encre noire présente dans le pinceau jusqu’à son épuisement, pour travailler avec des gris. Oui, avec de l’encre noire il est possible de faire apparaître des gris (c’est un des principes de l’imprimerie). Mais contrairement au lavis, où l’on dilue l’encre avec de l’eau pour l’éclaircir, le « pinceau sec », comme son nom l’indique, se passe d’eau. Le but de l’exercice est très précisément de parvenir à faire des gris sans avoir recours à un gris déjà prêt, simplement en jouant avec la rareté de l’encre et la pression des poils du pinceau sur le papier.

Lorsqu’on charge un pinceau en encre, celle-ci est d’abord dense et abondante, mais plus on utilise l’outil dans la foulée, plus l’encre se fait rare. Il est également possible de sécher d’emblée son pinceau directement en absorbant le surplus d’encre dans un chiffon, ou en le frottant sur un bout de papier.

C’est un peu technique, mais c’est aussi très amusant. Les poils du pinceau commencent à sécher, le noir laisse la place aux gris, l’encre ne laisse plus de masses mais seulement des traces…

« Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. »

René Char, La Parole en archipel

Avec la pratique, on peut enchaîner enchaîner naturellement le noir et les gris dans le même trait de pinceau. Un gris clair se fonce en repassant un gris clair par-dessus. Il devient ainsi possible de travailler les nuances par couches successives.

 

Laurent Claret, 1er mars 2021.

 

Sujet : libre.

Outils et techniques employées : pinceau rond ou brosse plate, et encre de Chine noire.

Format : carré (de préférence).

Durée de l’exercice : libre.

Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.

 

 

 

Défi 7

 

Défi n°7 : La ruine, les ruines

 

Comme écrivait le poète, la ruine est « douée d’avenir ». Voici probablement une des thématiques artistiques les plus riches en possibilités : ruines architecturales (en raison du passage du temps, de l’abandon ou de la destruction volontaire), ruines anciennes intégrées à des constructions modernes, ruines de sculptures, ruines reprises par la végétation, ruines industrielles, cimetières de voitures, de bateaux ou d’avions, ruines sous-marines : les sujets ne manquent pas.

Et les possibilités techniques sont tout aussi vastes. La ruine peut être traitée en couleur, mais elle se prête évidemment à des couleurs désaturées (c’est-à-dire non vives, tendant vers le gris), au noir-et-blanc, au sépia … La ruine peut être interprétée à la ligne, ou par le contraste, et surtout par les textures (ou par les trois à la fois). Le plus important, à mon avis, ce sont les textures : pinceau sec (voir défi n°6), crayon gras utilisé avec le côté de la mine, etc.

Vous trouverez ci-dessous des dessins réalisés au crayon, aux crayons de couleurs, à l’acrylique, à l’aquarelle, aux feutres … et souvent avec un mélange de ces techniques.

Une nouveauté cette fois-ci : je suis allé fouiller dans les archives, pour publier des dessins essentiellement réalisés en atelier, que vous pourrez découvrir au-dessous des petits derniers.

 

Laurent Claret, 18 mars 2021.

 

Sujet : la ruine.

Outils et techniques employées : libres.

Format : carré (de préférence).

Durée de l’exercice : libre.

toutes les infos : http://assotanuki.eklablog.com/les-defis-de-dessin-episode-7-a207159320

 

 

Défi 8

Défi n°8 : La mer, qu’on voit danser…

 

Une chanson célèbre a servi de guide à ce défi. Tout s’y tenait déjà, y-compris les limites que j’ai imposées à l’exercice : pas d’homme à la mer, ni d’embarcation au large. Les barques et les bateaux, s’il y en a, sont à terre, voire un peu à l’eau. On reste à quai.

Je n’ai pas fourni d’indications techniques, simplement quelques exemples des possibilités qu’offre ce sujet, tant dans le cadrage que dans l’approche graphique.

C’est la mer et ses rivages, la mer « le long des des golfes clairs »…

C’est la mer et sa flore, la mer « des étangs » et des « grands roseaux mouillés »…

C’est la mer et sa faune, animale et humaine, « ses oiseaux blancs et ses maisons rouillées »…

C’est la mer et ses lumières, la mer « des reflets changeants, sous la pluie… »

Les dessins rassemblés ici reflètent cette variété des paysages et des sentiments de l’être humain face à cette immensité.

Plus bas, les archives de l’atelier nous emportent de la Charente à la Chine, des falaises D’étretat jusqu’aux portes de Venise, de la Bretagne à Dakar, et même jusqu’à la Mongolie, pays pourtant sans mer …

 

Laurent Claret, 8 avril 2021.

 

Sujet : la mer.

Outils et techniques employées : libres.

Format : carré.

Durée de l’exercice : libre.

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toutes les infos :http://assotanuki.eklablog.com/les-defis-de-dessin-episode-8-a207354326

 

 

Défi 9

La forêt

 

Après le défi n°4 consacré au sapin, nous avons élargi le cadre. La forêt, c’est la profusion, des arbres partout, des racines, des fourrés, des branchages, des ronces, des souches, des écorces, des feuillages, de la lumière à travers le feuillage, des ombres, des trous dans les troncs, des rivières, des grottes, de la mousse, des lianes…

 

Et aussi des lisières, des orées, des clairières…

t des cerfs, des renards, des écureuils, des papillons, des chouettes, des vers de terre, des loups, et des chaperons rouges…

Et bien entendu des elfes et des fées !

Une seule contrainte pour ce défi: le noir et blanc était obligatoire. Le contraste. Tout au plus était-il possible d’ajouter une couleur, mais une seule…

Une nouvelle fois la variété s’est manifestée à travers les dessins, avec des approches très personnelles. Chaque individu, peut-être, traverse la forêt comme un chemin qui lui est propre. Mais se dégage de l’ensemble, grâce aux jeux de lumière et de plans successifs, une ambiance commune, celle d’une étrangeté plus mystérieuse qu’inquiétante…

En dehors du défi “Sapin & Co”, les deux défis techniques (#2 : « gros feutre noir » et #6 : « pinceau sec ») avaient déjà donné naissance à quelques forêts : c’est l’occasion pour nous d’y revenir jeter un œil avec les « archives des défis ».

Pour finir, les archives de l’atelier regorgent de forêts magnifiques (dont certaines côtoient la civilisation), et de quelques arbres isolés mais aux allures particulièrement sylvestres… Cette déambulation nous mène jusqu’à mars 2020, date d’interruption de l’atelier, date à laquelle la majeure partie d’entre nous s’est également trouvée privée de… forêt.

Je remercie toutes celles et ceux qui ont contribué à cette publication, ainsi que les personnes qui ont quitté l’atelier et m’ont autorisé, pour l’occasion, à reproduire leurs dessins.

 

Laurent Claret, 3 mai 2021.

 

 

Défi n°9 – http://assotanuki.eklablog.com/les-defis-de-dessin-episode-9-a207574996

Sujet : la forêt.

Outils et techniques employées : libres.

Couleur : noir-et-blanc et/ou duochrome noir/couleur.

Format : carré, double ou triple carré.

 

Défi n°10

Le feutre-pinceau

 

Après les défis n°2 « Gros feutre noir » et n°6 « Pinceau sec », la demande se faisait sentir pour un nouveau défi portant sur la technique.

C’est chose faite avec ce dernier défi de l’année. Le feutre-pinceau est un outil qui existe sous différentes formes (jetables ou rechargeables), a généralement une apparence de feutre large à pointe fine, dont la particularité est d’être très souple et de relâcher plus d’encre sous la pression. Il en résulte que plus la pression est importante, plus le trait est épais, ce qui permet de travailler avec des « pleins » et des « déliés ».

Définition de « délié » dans Le Littré : « Qui est d’une grande finesse, d’une grande minceur et souplesse ».

Comme pour les défis techniques précédents, j’ai donc préparé une vidéo présentant quelques outils et proposant une courte démonstration.

Et c’est tout. J’ai lâchement abandonné mes élèves dans le grand vide de la page blanche.

La chose peut sembler simple… mais ce défi est probablement celui qui a posé le plus de difficultés, si j’en crois les problèmes qui m’ont été rapportés.

Je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Je dis souvent qu’à l’atelier, mon rôle n’est pas d’indiquer une direction artistique (sauf évidemment auprès des personnes débutantes, parce qu’il faut bien aller dans un sens) mais plutôt d’éviter qu’un dessin parte dans une direction dont je vois qu’elle risque de poser d’énormes problèmes… Et lorsque ces problèmes surviennent malgré tout (parce que c’est ce que font les problèmes), ma fonction est alors de trouver des chemins de traverse pour contourner l’obstacle… En bref, je fais gagner du temps et j’évite certaines frustrations (pas toutes – heureusement ?).

A mon avis, c’est dans ce cheminement difficile – qu’on peut aussi faire seul (et alors il faut aussi trouver son propre trajet et élaborer ses propres solutions) – que la pratique du dessin se révèle en même temps la plus ingrate (par la difficulté) et la plus gratifiante (par le plaisir de surmonter les difficultés). Quant à savoir si ce processus peut être considéré comme une métaphore de l’existence… je vous laisse décider !

Voici donc quelques résultats de cette procédure autonome, qui consiste à recommencer lorsqu’on ne parvient pas à son objectif. Beaucoup d’essais me sont parvenus, et tous n’ont pas été retenus, mais le point commun des dessins ci-dessous est que chacun propose une solution personnelle à un problème. Lorsque c’est réussi, on ne voit plus le problème, seulement l’évidence de la solution !

 

Laurent Claret, 24 mai 2021.

http://assotanuki.eklablog.com/les-defis-de-dessin-episode-10-a207792176

 

Sujet : libre.

Outils et techniques employées : le feutre-pinceau, sans crayonné préalable.

Durée : 30 minutes par dessin

Format : carré, double ou triple carré.